Singulier Jésuite que ce Jésuite
espagnol du Siècle d'Or. Régulièrement en
délicatesse avec ses supérieurs, autant pour les
libertés qu'il prenait avec la règle de son Ordre que
pour la hardiesse sulfureuse de sa pensée, expert en
casuistique, il semble tomber de façon flagrante sous le coup
des accusations portées par Pascal et les Jansénistes
contre les Jésuites, coupables à leurs yeux de
compromission avec le siècle. Chez Gracian, la compromission
va si loin qu'on se demande plus d'une fois ce qu'il reste de la
morale chrétienne dans des préceptes qui paraissent en
prendre le contrepied. Il n'en fut pas moins un des prédicateurs
les plus célèbres de son temps : on refusait du monde
dans les églises de Madrid où il prononçait des
sermons aujourd'hui perdus.
L'ouvrage le plus célèbre
de Gracian, l'Oraculo manual y arte de prudencia ( Oracle
manuel et art de prudence), parut en 1647, sous le nom de son frère
Lorenzo . On n'est jamais trop prudent... Il fut très vite lu
par toute l'Europe, dans la langue originale et dans des traductions
italiennes. Les moralistes français, La Rochefoucauld, Madame
de Sablé, Saint-Evremond, lui doivent beaucoup. Molière
l'a certainement lu : des passages du Misanthrope en semblent
directement inspirés. Plus tard, les aphorismes de
Schopenhauer (qui lui rend hommage) et de Nietzsche portent la marque
de son influence.
La première traduction française
de l'Oraculo manual y arte de prudentia est de 1684. C'est
celle d'Amelot de la Houssaye, toujours disponible dans une édition
récente. La langue est magnifique. Mais on peut reprocher à
Amelot d'avoir donné de l'original espagnol un équivalent
linguistique et stylistique qui en gomme quelque peu l'audace, la
densité, et l'éclat. La traduction la plus récente,
celle de Benito Pelegrin (au Seuil) restitue davantage ces qualités.
En revanche, Pelegrin donne à lire les aphorismes selon un
regroupement thématique : l'audace de la pensée ressort
sans doute mieux, mais on perd les... prudences et les sinuosités
de l'ordre original.
Ce que propose Gracian dans l'Oraculo
manual y arte de prudencia, c'est un art de vivre, adapté
à la modernité du présent. Le premier aphorisme
dit :
« 1. -- Tout est à
point, et l'art d'être une personne, au plus haut. Il en faut
plus, aujourd'hui, pour faire un sage qu'autrefois pour en faire
sept, et plus, par ces temps, pour traiter avec un seul homme
qu'anciennement avec tout un peuple. «
Nous voilà à l'opposé
du pessimiste « Tout est dit et l'on vient trop tard »
de La Bruyère. Tout est à dire, au contraire, dans un
climat d'exaltante et complexe modernité.
Ce qu'il s 'agit de former, c'est donc
une personne - mot-clé de la pensée de Gracian -- c'est-à-dire un idéal de l'homme
accompli, idéal dont on peut se rapprocher par la culture, par la
réflexion, par la pratique et la connaissance du monde. La
prudence est un art qui s'acquiert et se cultive : il faut entendre
le mot à la fois au sens moderne et surtout au sens latin,
« prévoyance ». L'art de prudence,
c'est d'abord l'art de prévoir.
L'Homme de Cour, titre choisi
par Amelot de la Houssaye pour équivalent de Oraculo manual
y arte de prudencia, est un titre réducteur. L'ouvrage de
Gracian ne s'adresse pas seulement au monde des courtisans, ni aux
grands seigneurs, bien que ses conseils soient souvent explicitement
adressés à l'homme qui aspire à exercer de
hautes fonctions dans l'Etat. Mais plus généralement il
s'adresse à tout homme qui ambitionne de réussir dans
le monde. Le machiavélisme de Gracian est à usage
universel.
Tirer son épingle du jeu dans le
monde tel qu'il est, c'est d'abord l'accepter tel qu'il est.
Tel qu'il est ? En tout cas ne
s'agit-il pas de nous lancer en quête de l'être du monde,
et encore moins de l'être de nos semblables, car nous
risquerions d'être déçus et de rater la réussite
que Gracian nous promet si nous acceptons de le suivre. Seul existe
le chatoiement des phénomènes. Nous ne touchons que la
surface de ce qui nous entoure. La seule profondeur qui nous soit
accessible, c'est notre profondeur intérieure, pour autant
qu'elle existe. C'est déjà du Schopenhauer, le
philosophe de la représentation. Quelques années après
La Vie est un songe, de Calderon, Gracian dresse un premier
constat : sur ce monde règne l'apparence, tout n'y est
qu'apparence :
« 99. - Apparence et
réalité. Les choses ne passent pas pour ce qu'elles
sont, mais pour ce qu'elles paraissent ; rares sont ceux qui
regardent à l'intérieur des choses, et nombreux sont
ceux qui se satisfont des apparences. Il ne suffit pas d'avoir raison
avec un visage qui a tort. «
Déjà typiques de la
manière de Gracian sont ces lignes où il glisse d'une
idée à l'autre puis à une autre, ici sur le
thème de l'apparence.
« 130. -- Faire et faire
paraître. Les choses ne passent pas pour ce qu'elles sont,
mais pour ce qu'elles paraissent. Valoir et savoir le montrer, c'est
valoir deux fois : ce qui ne se voit pas est comme s'il n'était
pas. La raison elle-même n'est pas reconnue si elle ne s'en
donne pas les apparences. Les abusés sont plus nombreux que
les avisés ; la tromperie règne et l'on juge les choses
du dehors ; la plupart sont très différentes de ce
qu'elles paraissent. Une bonne mine est la recommandation de la
perfection intérieure. «
« ce qui ne se voit pas est
comme s'il n'était pas « : qu'importe la qualité
de l'être intime s'il ne se voit pas ? Ce Jésuite ne
perd jamais de vue le commerce des hommes car c'est pour lui que
l'homme est fait. Le perfectionnement intérieur est nécessaire
mais ne saurait suffire. Il doit se montrer à son avantage sur
le théâtre du monde.
Une fois reconnue cette royauté
universelle de l'apparence, il convient d'en tirer les conséquences.
D'abord savoir percer les apparences des autres, pour plus aisément
déjouer les pièges et les ruses de leur malveillance et
pour les dominer. Ensuite, soigner sa propre apparence pour mieux
séduire :
« 277. -- Homme
d'ostentation. -- L'ostentation est l'éclat des qualités
[...] L'art de montrer comble beaucoup de vides, et donne à
tout un second être, et davantage lorsque la réalité
le soutient. «
« 12. -- Nature et art,
matière et élaboration. Il n'y a pas de beauté
sans fard, ni de perfection qui ne tombe en barbarie sans le relief
de l'art : il secourt le mauvais et perfectionne le bon. La nature
nous abandonne souvent inopinément : cherchons le refuge de
l'art [...] «
Pour autant, il ne s'agit pas de se
laisser griser soi-même par l'éclat de sa propre
surface. Le premier devoir du sage est de se connaître :
« 89 . -- Se connaître
soi-même : son génie, son esprit, ses goûts et
ses passions. Nul ne peut être maître de soi s'il ne se
connaît pleinement d'abord. Il y a des miroirs du visage, mais
point de l'esprit : réfléchir sur soi-même peut
en tenir lieu. Et quand l'image extérieure en viendrait à
s'oublier, conservez l'intérieure pour la corriger, pour
l'améliorer. Connaissez les forces de votre entendement et
mesurez votre perspicacité avant que d'entreprendre ; éprouvez
votre adresse avant de vous engager ; sondez votre fonds et pesez
votre capacité en toute chose. «
Mettre en montre ce qu'on a de mieux,
cacher le reste. De toute façon cultiver la discrétion,
voire le secret. Savoir dissimuler est un art précieux. C'est
sur ce point que Gracian se rapproche de Machiavel, c'est là
que ses aphorismes évoquent Dom Juan, Tartuffe, Vautrin. Se
taire sur soi-même pour ne pas se laisser manipuler, pour mieux
manipuler les autres :
« 98 . -- Masquer ses
volontés. Les passions sont les brèches de l'âme.
Le savoir le plus utile est l'art de dissimuler. Qui montre son jeu
risque de perdre. Que l'attention du masque rivalise avec l'intention
que l'on a de le démasquer : à oeil de lynx, sépia
et demie. Cachez vos goûts, de crainte qu'on ne les prévienne,
soit en les contrariant, soit en les flattant. «
« 94 . -- Fonds
incompréhensible. Que l'homme habile évite qu'on
sonde le fonds, soit de son savoir, soit de sa valeur, s'il veut que
tous le révèrent : qu'il daigne se laisser connaître,
mais non se faire comprendre. Que personne ne perce les limites de
sa capacité, à cause du danger évident de
décevoir. Qu'il ne permette jamais qu'on l'embrasse totalement
: l'opinion et le doute sur le fonds impénétrable ou
inépuisable de quelqu'un cause plus grande vénération
que son évidence même, pour grand qu'il soit. «
Savoir, en revanche, démasquer
l'autre :
« 26 . -- Trouver le
faible de chacun. C'est l'art de manoeuvrer les volontés.
Il cnsiste plus en adresse qu'en résolution : c'est l'art de
savoir par où l'on doit se glisser dans chacun. Il n'y a point
de volonté sans passion particulière et il y en a
d'aussi différentes que les goûts sont divers. Tous les
hommes sont idolâtres : les uns de l'honneur, d'autres de
l'intérêt, et la plupart du plaisir. L'habileté
est donc de bien connaître ces idoles de la motivation ; percer
le ressort efficace de chacun, c'est comme posséder la clé
de la volonté d'autrui. Il faut aller au premier mobile, qui
n'est pas toujours le plus élevé : le plus souvent,
c'est le plus bas, car, en ce monde, plus nombreux sont les déréglés
que ceux qui se règlent. Il faut donc d'abord prévenir
l'humeur, sonder ensuite la parole et attaquer ensuite par le faible,
pour faire échec et mat au libre arbitre. «
Magnifique, non ? Comme on aimerait
être aussi bon connaisseur de soi-même et des hommes,
aussi habile manoeuvrier, aussi maître de soi, aussi réfléchi,
aussi avisé. C'est un idéal élevé que
nous propose Gracian dans son Oraculo manual, vademecum à
fourrer dans sa poche et à consulter au quotidien, comme un
mondain bréviaire... Idéal tout classique au demeurant,
où la culture, le savoir-vivre, le savoir s'adapter à
tous les hommes, à tous les milieux, et même la
générosité (quoique prodiguée à
bon escient) tiennent une place de choix. L'idéal de Gracian
n'a rien de vulgaire, ce n'est pas l'idéal de Tartuffe ni de
Vautrin, ce n'est pas non plus celui qu'Amelot de la Houssaye crut y
reconnaître (celui du courtisan), c'est celui, moliéresque,
de l'honnête homme, expression qui traduit El
Discreto ( l'homme distingué), titre de l'ouvrage paru en
1646. L'honnête homme, version Gracian, c'est avant tout un
aristocrate de l'esprit :
« 28 . -- En rien
vulgaire . Ni dans vos goûts. Oh ! Grand sage, celui qui se
chagrinait de voir qu'il plaisait à la masse ! Des
indigestions de succès vulgaires ne satisfont pas les sages.
Il y a de tels caméléons de la popularité qui
font leurs délices, non des suaves zéphyrs d'Apollon,
mais du souffle empesté du vulgaire. Ni dans votre esprit : ne
vous laissez pas éblouir par les miracles à l'usage du
vulgaire qui ne sont, au plus, que des attrape-nigauds ; la sottise
commune admire alors que le discernement singulier se désabuse.
«
« Ni dans vos goûts......
Ni dans votre esprit ... « oh ! le beau balancement
rhétorique. Maîtriser toutes les formes de l'art du
discours fait partie des perfections que vise l'honnête homme.
« ... les miracles à
l'usage du vulgaire... ». Et la morale chrétienne
dans tout cela ? Convenons que, dans l'Oraculo manual, elle est
rarement évoquée, ou même prise à
contrepied. Mais rappelons-nous que ce n'est pas le Jésuite
Baltazar Gracian qui nous parle, c'est son frère, Lorenzo! Si
ce n'est toi, c'est donc ton frère. Je est un autre...
Et d'ailleurs Lorenzo (ou Baltasar ?) nous prévient
:
« 251. -- Il faut user
des moyens humains comme s'il n'y en avait pas de divins et des
divins comme s'il n'y en avait pas d'humains : règle de
grand maître, il n'y a rien à ajouter. «
Le grand maître, c'est Ignace de
Loyola. Le Christ n'avait-il pas dit : « rendez à
César ce qui est à César et à Dieu ce qui
est à Dieu » ?
Ainsi, dans le monde où seuls
comptent les moyens humains, convient-il de faire un usage
parcimonieux de la charité chrétienne :
« 31. -- Connaître
les fortunés pour s'en servir et les malheureux pour les fuir.
Le malheur est d'ordinaire un effet de la sottise et il n'y a pas de
maladie plus contagieuse. On ne doit jamais ouvrir la porte au
moindre mal, car il en vient toujours d'autres à la suite, et
de plus grands encore n'attendent que leur tour. La plus grande
adresse au jeu est de savoir s'écarter ; la plus faible carte
de la partie en route vaut mieux que la plus forte de la précédente
déroute. Dans le doute, le plus habile est de s'attacher aux
pas des sages et des prudents car, tôt ou tard, ils finissent
par rencontrer le bonheur .«
Comment, dans le secret de leur
conscience commune, le libertin Lorenzo s'arrangeait-il avec le pieux
Baltasar, nous ne le saurons jamais.
Dans Le Je-ne-sais-quoi et le
Presque-rien, Vladimir Jankélévitch consacre
quelques pages brillantes, sévères et quelque peu
injustes à la pensée de Baltasar Gracian :
« Un « crochet
galant » pour attirer les coeurs : c'est ainsi que l'Homme
de cour et le Héros définissent le charme : non pas un
charme de sympathie ou de consentement bilatéral, mais un
hameçon ; mais une ruse prédatrice pour capter la
créance ; mais une arme pour accrocher ou crocheter
l'assentiment. Ce charme est une forme de belligérance «
Et c'est vrai que le programme tracé
par l'Oraculo manual définit les éléments
d'une stratégie défensive et offensive à
employer dans la guerre que tous livrent contre tous dans le monde
comme il va. C'est vrai qu'on est à l'opposé de
l'honnêteté, de la loyauté d'un Socrate débattant
à armes égales avec ses interlocuteurs. C'est que, pour
Gracian, la vie n'est pas un tournoi d'escrime.Son programme n'est
pas, de ce point de vue, un programme philosophique, c'est un
programme de vie et d'action à mettre en oeuvre dans le monde
tel qu'il est et qu'il ne s'agit pas de réformer, entreprise
que Gracian juge certainement vaine. Porter un masque dans un monde
où tout le monde en porte un est un geste de défense
légitime et élémentaire. Seuls les imbéciles,
les naïfs et ceux qui sont dépourvus de toute forme
d'ambition croient qu'il peut en être autrement.
Jankélévitch fait passer
un peu vite à la trappe sans vraiment l'examiner l'objectif de
perfectionnement de la personne, notion centrale chez Gracian. Ce
perfectionnement intérieur tend à faire coïncider
le masque avec la qualité réelle de la personne, de
sorte qu'à la limite, on peut dire que le masque disparaît.
Mais il est vrai que le but visé est le perfectionnement de
soi. La pensée de Gracian est empreinte d'un orgueil
aristocratique, et cette aristocratie, c'est celle de l'esprit.
Gracian méprise la foule, en proie aux passions et limitée
aux idées simples. Même si l'amitié tient une
place de choix dans son programme de vie, les autres restent toujours
tenus à une certaine distance. Jankélévitch ne
supporte pas cette attitude. Il écrit :
« Quelle est cette
intériorité vide qui se cache sous une apparence
enveloppée dans l'imperméable de son épiderme ?
Cet en-dedans et ce mystère s'appellent l'égo, l'égo
d'un égoïsme aussi banal que plat. «
Egoïsme ? C'est plutôt
égotisme qu'il faudrait dire, et culte du moi.
Au demeurant, la pensée de
Gracian ne saurait se réduire à cette attention
centrale apportée au paraître. Les 300 aphorismes de
l'Oraculo manual y arte de prudencia formulent une pensée complexe et subtile dont le subtil Jankélévitch
ne rend pas vraiment compte. La vérité est que cette
façon de comprendre le rapport aux autres le révulse,
et sans doute ce dédoublement entre une philosophie pratique et
une métaphysique qui la contredit, entre la métaphysique
de Baltasar et la philosophie de Lorenzo.
Ce sur quoi Jankélévitch ne s'attarde pas, et c'est dommage, c'est sur la condamnation radicale des passions et, sans doute, de toutes les émotions, hormis celles que procure l'exercice de la Raison. Le sage gracianesque est serein car il est débarrassé de tous les liens affectifs avec ses semblables. Il n'est jamais question d'amour dans les textes de Gracian. Comme c'est reposant. L'engeance féminine, avec son inévitable cortège de dégoûtants affects qui surgissent à sa suite, venimeux reptiles, de pythonesques ficelages ( con-jugalité, con-cubinage, enfants, famille ...), de révoltantes et gluantes manigances qui lui sont associées, n'y est jamais mentionnée. Nous sommes à l'altitude salubre où la chiennerie amoureuse, la crasse des affections , n'atteignent plus ou meurent, faute d'air respirable. Les pseudo-penseurs de l'amûr-tûjur, l'inénarrable Badiou, le fade Comte-Sponville, nains philosophiques à côté du divin Jésuite.
Idéal de maîtrise de soi
et de maîtrise des autres, loin des passions, avec pour guide la seule Raison : c'est au fond d'un fantasme de
toute-puissance que procède cette philosophie. On peut douter
à juste titre de la possibilité pratique de mettre en
oeuvre ces préceptes qui se voudraient pratiques. Gracian
n'est pas seulement philosophe moraliste, il est aussi romancier,
l'auteur de ce singulier roman allégorique, El Criticon. Ceux
qui, dans la suite, appliqueront ce programme de vie ne sont pas des
êtres réels mais des personnages de roman, Vautrin,
Rastignac, Julien Sorel, Edmond Dantès. La fascination qu'on
éprouve à lire l'Oraculo manual y arte de prudencia
s'apparente à celle où vous plonge un grand roman : El
Eroe, El Discreto sont les personnages d'un roman du concept.
Comme j'aurais aimé être l'impeccable disciple de Gracian. Mais non. Trop émotif. Trop impulsif. Trop affamé de sexe, de féminines douceurs. Consternant. Je ne suis pas un héros. Même pas un honnête homme. J'ai raté ma vie. Sot, n'as-tu point de honte ? N'as-tu point de regrets ? Même pas. Irrécupérable.
La paix soit avec nous. Et avec notre
esprit trop commun.
Baltasar Gracian, Traités politiques, esthétiques, éthiques, présentés, traduits et annotés par Benito Pelegrin (éditions du Seuil)
Vladimir Jankélévitch, le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien , 1 - La Manière et l'occasion (Points / Seuil )
(Rédigé par : La
grande Colette sur son pliant)
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